samedi 7 septembre 2013

Carte du trajet et matériel utilisé

Notre trajet en rouge:

Première partie: 12 jours d'Olbia à Torre di Barri (187 km ; 52 h de navigation; 3.6 km/h de moyenne)
Deuxième partie: 7 jours de Santa Teresa Gallura à Olbia (113 km ; 34 h 45 de navigation ; 3.25 km/h de moyenne)

Ces mesures sont approximatives, n'ayant pas de GPS et ne surveillant la montre que d'un œil distrait. Avec le même matériel et les mêmes conditions météo, il y a moyen de gagner facilement 1 km/h de moyenne, nous étions vraiment sur un mode dilettante (n'est-ce pas A...?).

Nous sommes vraiment emballés par ce mode de voyage, avec ces kayaks gonflables qui permettent une grande liberté dans le choix de l'itinéraire (en association avec les transports en commun). Nous avons adoré la Sardaigne, même en cette période qui a coïncidé avec le pic de fréquentation estival.






Matériel:

Navigation: 
 1 kayak Gumotex Hélios 1 (13 kg) ; 2 kayaks Hélios 2 (16 kg) _ [cale-pieds ôtés]

 5 pagaies démontables Décathlon (40 €, 1110 g) : vendues pour un usage occasionnel, elles suffisent à nos ambitions
pompe à main (10 l?) :très efficace et suffisante, tant au gonflage qu'au dégonflage

kit de secours, valve de secours, clé : n'ont pas servi

sacs Gumotex "étanches" de 70 l: pour le transport des kayaks, impeccables; pour l'aspect sac étanche sous le pont , à éviter ou à doubler de sacs poubelle comme on a fait au bout de 2 semaines ("tilt" un peu lent)
 3 ailerons: costauds, ils ont souvent raclé le fond et indispensables à la tenue de cap

3 gouvernails: Avis partagés (Denis ne s'en sert pas, même sur le bi-place, Cathy ne peut s'en passer, étant moins à l'aise dans la onduite du kayak).

sacs polochons étanches 50 l Cotten: beaux, utilisés en bagage à main en avion, par contre ils ont pris l'eau sous le pont, surtout si on met le pli de fermeture vers la pointe du bateau là où l'eau stagne. Une fois doublés d'un sac poubelle, bonne étanchéité

sac polochon étanche Tribord 30 l: le seul qui n'a jamais pris l'eau et pourtant le plus léger...

5 bidons étanches 7 l Egalis: pour les affaires personnelles de chacun (vêtements, apn,...), ils ont été pris à l'intérieur des sacs polochon en bagage à main en avion, leur diamètre de 20 cm leur permettant de passer dans les gabarits des avionneurs). Pratiques, glissés sous les filets sur les ponts devant chacun ou posés verticalement entre les jambes sous le pont gonflable. Par contre, une erreur de vissage suivie d'un dessalage  a mis fin à la carrière de mon apn hybride préféré :-(

cartes:  une carte au 250 000ème de la Sardaigne + cartes topographiques imprimées des zones prévues (cartes topo Sardaigne) + étude de Google earth pour repérer les coins de bivouac (en fait, c'est surtout la carte au 250 000ème qui a servi, finalement il suffit de vérifier que l'île principale reste bien sur notre droite:-); cette carte papier a fini en une dizaine de morceaux en décompositon avancée (à plastifier?)

5 boléros D4: des vieux boléros encombrants qui ont fait leur travail. C'est sur ce point qu'on peut envisager une optimisation (boléro servant de matelas?)

 Vêtements: Pour la navigation, un maillot de bain et un tee-shirt, pour le soir, une ou deux tenues restant sèche (pour moi, pantalon en soie habituel et chemise en lin manches longues). Chapeaux et lunettes de soleil + crème solaire évidemment! On avait également des coupe-vent en Pertex ( appréciés les jours de grand vent) et des sous pulls d4 en licra ml (pas indispensables). On avait tous des mitaines de vélo (anti-ampoules) : appréciation mitigée suivant les personnes (Denis leur reproche de garder l'humidité au contact de la peau, Joséphine attrapait des ampoules avec! Cathy les a toujours appréciées (elles protègent également le dessus de la main des UV). Pas de vêtement de pluie ni polaire: inutiles en Sardaigne en août!



Chaussures: Tongs et chaussures de marche aquatique Tribord  ou Faux "Crocs" et Trails légères Inovate (option de Denis: les trails n'ont servi à rien, ayant la flemme de courir vu la chaleur et les Crocs permettent de marcher confortablement, ne gardent pas l'eau, bref, idéal à mon sens)

Couchage: 2 abris en toile de spi avec seulement 5 piquets, polycree et silnylon en tapis de sol, montés avec les pagaies (ils n'ont servi que 2 ou 3 fois, dans les campings principalement, nous avons dormi çà la belle étoile 90% du temps) => pas indispensables. 2 hamacs en spi (1 biplace et un 1 place) , très appréciés, ont également servi de voile. Imperméables, ils pourraient servir d'abri en cas d'orage et resteraient léger en cas d'immersion (à étudier)...
Les matelas mousse Arklight associés à un morceau de Zlight ou Prolight autogonflant xs ont été à la hauteur comme d'habitude; Youenne et Joséphine ayant acheté sur place deux "bêtes" matelas gonflables de plage qui étaient confortables (aucune isolation mais ça ne sert à rien), encombrants toutefois. Sur le poste matelas (à repenser/ boléros), on peut gagner beaucoup de volume en utilisant des gonflables légers type Thermarest...
1 quilt en duvet pour Apolline et deux couettes en en soie ou nylon léger garnies d'Apex comme isolant . Les couettes ont suffi sauf une fois ou deux où la nuit a été fraîche: on a rajouté le hamac par-dessus...

Plongée: 2 masques et tubas qu'on se passe (les palmes sont des palmes de piscine courtes ultra-légères Arena, elles flottent, ce qui rend difficile l'immersion ;-) J'avais prévu un système de lestage à bas de chambres à air remplies de sable aux chevilles: pas terrible => il faudra trouver autre chose!

Alimentation:
 4 vaches à eau Ortlib et MSR (Dromadaire): Ont servi à prendre des douches (une chaque soir par personne, condition sine qua non du bivouac pour les filles) . Nous utilisions en moyenne 2.5 l d'eau /douche.
L'eau étant signalée non-potable à l'aéroport, nous avons préféré acheter des packs de bouteilles de 2 litres, faciles à coincer aux pointes des bateaux. Nous, n'avons jamais eu trop chaud, notre consommation est donc restée modérée, l'eau n'a jamais été un problème, on en trouve dans toutes les marinas, les hôtels, campings, etc...

Supermarchés: Pas un souci non plus, il y en a dans chaque station balnéaire + alimentations dans les campings


Matériel de cuisine: On n'a pas fait de feu de bois, toujours utilisé un réchaud à alcool topnotch parfait pour cinq sous notre habituelle moule à charlotte en alu-téflon. On trouve de l'alcool partout...
A part ça, cuillères en plastique jetables , verres en PP (ex pots de yaourt), mini-couteau suisse égaré  remplacé par un couteau en céramique (acheté par hasard, ne rouille pas, mais lourd!)

APN: Parti avec mon Sony Nex C3 et un boîtier étanche Polaroïd utilisable jusqu'à 40 m de profondeur, j'ai du l'extraire de sa coque protectrice dès le premier jour, le boîtier en polycarbonate transparent créant un effet de serre amenant une surchauffe de l'appareil. J'ai donc rangé mon apn dans le bidon étanche en vissant et dévissant celui-ci à chaque photo, jusqu'à ce que chavire malencontreusement et que cela noie l'apn à l'intérieur du bidon (mauvais vissage ?). J'ai acheté en remplacement à Caletta un petit Nikon Coolpix S30 anti-choc, étanche à 3 m... mieux que rien mais terriblement frustrant (photos grises, floues, capteur nul dès que la lumière décline, prend la buée rapidement)

Amélioration principale prévue: Des roulettes sous les sacs de transport Gumotex (roller par exemple) pour ne pas avoir à courir après les chariots de supermarché ! :-)

vendredi 6 septembre 2013

4 août: Olbia - Punta Ruja

 3h de kayak, fort vent de face

Nous débarquons à Olbia après 2 h de vol en provenance de Nantes.La fleur au fusil, nous décidons de rejoindre l'hypermarché Auchan ouvert le dimanche et repéré à proximité de l'aéroport afin d'y prendre un petit déjeuner et de faire les courses pour plusieurs jours. Nous déchantons rapidement quant à la possibilité de marcher avec tout le chargement sur le dos. Avec la chaleur c'est un vrai calvaire! . Par chance, on trouve un chariot sur un parking qui abrège un peu nos souffrances vers notre lieu de départ! la Marina d'Olbia. Cathy et Apolline repartent faire les courses à Auchan pendant que les autres, Youenn, Joséphine et Denis gonflent les 3 kayaks, montent les pagaies, les gouvernails et commencent le rangement en sacs étanches. 3 h plus tard Cathy et Apolline reviennent avec un chariot rempli à ras-bord (on le rapporte sur le parking ensuite). Youenne et Joséphine remplissent les 4 vaches (40 l) à la Marina (on se rendra compte plus tard qu'il y a un robinet à une borne sur le parking où on s'affaire. Vers 15 h on attaque notre première étape avec un vent de face qui forcit.



On videra finalement le cubi en plastique transparent, se contentant des 4 vaches de 10l.

Les rangées de bouées qui abondent dans la baie d'Olbia sont des élevages de moules suspendues à des chaînes. On a un peu l'impression d'être dans les couloirs d'une piscine olympique géante...


Après être passé au niveau du Faro de l'Isla della Bocca on lutte pour progresser tout doucement. Comme démarrage, on pouvait souhaiter plus cool! Mais en même temps, le comportement des kayaks est satisfaisant, ils affrontent les vagues sans problème et sans que l'eau n'envahisse trop les kayaks. Finalement tout le monde parvient à rejoindre la Punta Ruja pour notre premier bivouac


 
 
Arrivée sur une plage de la Punta Ruja:










jeudi 5 septembre 2013

5 août: Punta Ruja - Punta Molara

 4h30 de kayak, vent plutôt favorable

Nous démarrons de la Punta Ruja à 11 h 20. Nous dépassons le Capo Ceraso, très beau cap granitique avec en perspective l'île de Tavolara, spectaculaire falaise jaillissant de l'eau telle l'échine d'un monstre marin du crétacé supérieur.
















Nous mettons 2 h 30 à traverser depuis la pointe jusqu'à la petite plage à la pointe de l'île. Baignade, pique-nique et nous retraversons (grosse erreur: pas de tour de l'île, on a peur d'être juste en temps pour rejoindre Orosei).






Nous apercevons la fameuse épave à demi-immergée et nous dirigeons vers elle... Super séance de plongée peu profonde; test de l'apn dans le boîtier étanche Polaroïd.
 
Visite superficielle de l'épave:
 (Film réalisé avec l'apn Sony Nex 3c , objectif 18/55 et boîtier Polaroïd étanche):








Nous faisons route ensuite vers Capo Coda Cavallo mais nous arrêtons finalement bien avant ayant bien entamé la journée avec la découverte de l'épave. C'est donc dans une crique de Punta Molara (en face de l'île du même nom) que nous débarquons au moment où les derniers baigneurs plient serviette le soleil ayant disparu.Nous nous endormons à la belle étoile une fois de plus après une partie acharnée de Dobble.



Quelques habitants du coin (toujours Nex c3 dans le boîtier Polaroïd):